Greyson J. Mayhew

On s'est rencontré tout bêtement: lorsque je me suis installé à Los Angeles, tu étais ma voisine. Toi t'étais étudiante, toujours à fond dans les bouquins... Tu m'avais forcément fait de l'effet, avec ta petite gueule d'ange et tes bonnes manières. Ca a pas été facile d'apprendre à te connaitre, entre tes cours et ton job, on aurait dit que tu avais du temps pour tout sauf de venir boire un coup avec son nouveau voisin... Qui sait, peut-être que tu avais simplement un bon instinct et que tu savais qu'au fond j'étais pas un type droit comme tu en rêvais. Cependant ton instinct a craqué, ou plutôt, mes maintes et maintes relances t'ont assez saoulées pour que tu acceptes. Et puis, sans vraiment y faire attention, on a commencé à traîner régulièrement dans l'appart de l'autre, à sortir ensemble... Tu m'apaisais, tu étais le contraste dont j'avais besoin en rentrant chez moi le soir, c'était grâce à toi que je gardais encore les pieds sur terre. On ne sortait pas vraiment ensemble, on était pas exclusifs; sûrement parce que tu n'osais pas penser que tu étais spéciale pour moi, et que j'avais été trop longtemps effrayé par l'engagement que je préférais ne pas y penser, mais on était bien. Je t'ai caché mon plus grand vice, mon casier judiciaire et mon activité professionnelle, je ne pouvais pas te l'avouer, je ne voulais pas que tu me voies de la même façon que les autres; un criminel, un sale type. T'étais la seule qui voyait le vrai Greyson, mais... Il a fallu que tu deviennes suspicieuse, et que tu découvres l'endroit où je cachais les doubles des voitures que mon boss me donnait la permission d'emprunter.Tu m'as bien fait comprendre que tu étais déçue, que je n'étais qu'un menteur et que tu ne savais pas comment tu avais fait pour me fréquenter, mais au fond, en est-tu certaine ? Tu sais très bien comme moi que, comme d'habitude, tu finis toujours par passer l'éponge...